Pour tout dire, il n'y a pas de règle en la matière. Enfin, il y en a une qui vaut ce qu’elle vaut, celle de 1 point de handicap c'est 1.000 $ par tournoi de deux ou trois week-ends.
Texte et photo Pascal Renauldon
Ainsi un joueur de handicap 3 gagnerait 3.000 $, un joueur de handicap 6, 6.000 $... Mais c’est surtout une question d’offre et de demande et le chiffre est différent selon que le joueur loue ses services avec ou sans chevaux.
D’autant que la conjoncture n’est pas très favorable pour les petits et moyens handicaps (2 à 7) obligés de faire quelques concessions. Même les gros handicaps argentins (8 à 10) ont parfois du mal à trouver du travail, certains restant désormais en Argentine pendant les grandes saisons européenne ou floridienne.
Les joueurs de La Dolfina et d’Ellerstina n’ont, pour leur part, (presque) aucun problème d’inactivité, eux qui se font payer environ un million et demi pour la saison anglaise (de mai à juillet). Adolfo Cambiaso facturait ce même million et demi pour un tournoi de dix jours à Aiken (USA) il y a quelques années déjà, ce qui donne une vague idée de ce qu’il peut percevoir aujourd'hui pour la saison floridienne de trois mois. Et pour lui, tout va bien, rassurez-vous, il passe l’été à jouer des practices à Denver avec son patron texan, Bob Jornayvaz.
Mais lorsque l’on constate qu’à Sotogrande, par exemple, il n’y avait que six équipes engagées dans le high goal, on peut se demander si les prétentions ne devraient pas être revues à la baisse. En tout cas la diminution du nombre de gros patrons est une réalité.
Contrairement au tennis, l’égalité des sexes n’est pas encore de mise dans le polo. Ou peut-être que si… Les meilleures joueuses peuvent espérer se faire payer environ 1.000 à 1.500 € par match, mais le phénomène est nouveau.
Celles-ci, si elles sont 9 ou 10 en handicap féminin ne sont que 1 à 3 en handicap mixte. Au bout du compte, les stars féminines sont mieux payées que leurs homologues masculins à égalité d’handicaps mixtes.
Il ne s’agit là que d’estimations, proches de la réalité, établies à force de recoupements. Le véritable prix d’un joueur ou d'une joueuse de polo est celui sur lequel deux personnes se mettent d’accord !
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