Technique de jeu de polo commentée par Dominique Pan
Pour qu’elles ne s’allongent pas au moindre mouvement de tête du cheval, les rênes doivent être tenues à pleines mains avec les doigts bien fermés. Beaucoup de joueurs gardent les doigts entrouverts par souci de liant et se retrouvent rapidement avec des rênes trop longues. Le liant provient de l’élasticité des bras et pas de l’ouverture des doigts.
Pour réajuster les rênes, les joueurs amateurs ignorent souvent l’importance de la main droite. On raccourcit les rênes en prenant avec la main droite le flot des rênes derrière la main gauche. Le maillet peut rester vers le haut ou pendre vers le bas le long de l’épaule du cheval. On voit parfois des joueurs essayer de raccourcir des rênes uniquement avec la main gauche en pianotant et en remontant sur les rênes. Cela peut prendre du temps !
Il faut le savoir, la main droite intervient aussi quand le joueur doit agir pour ralentir arrêter ou pivoter. En prenant les rênes de droite avec la main droite et en soudant les deux mains l’une à l’autre, cela donne beaucoup plus de précision et d’efficacité à l’action de la main. Si on regarde les vidéos des joueurs professionnels, on voit qu’ils utilisent constamment la main droite pour renforcer l’action de la main gauche. Le maillet pend le long de l’épaule droite, la paume de la main est vers l’avant et on libère deux ou trois doigts pour les passer sous les rênes de droite et les refermer sur le grip.
La main doit être basse, à proximité de la crinière pour pouvoir rapidement s’y poser et rétablir un équilibre compromis. Une main trop haute perturbe le cheval. Lorsqu’on est assis, la main se place au-dessus des colliers. Lorsqu’on est penché en avant, elle vient en avant de ces colliers.
Une main basse et posée sur la crinière a l’avantage d’une plus grande fixité par rapport à la bouche La fixité de la main c’est l’absence de mouvement inutile ou involontaire. Il est nécessaire d’avoir un contact léger avec la bouche du cheval, car le poney de polo a l’habitude de composer son équilibre sans prendre appui sur la main du joueur, contrairement à ce qui se produit dans d’autres disciplines. La main et le bras suivent le mouvement de l’encolure. On doit avoir le sentiment que la main et le bras font partie du corps du cheval et non pas du corps du joueur.
Fixité ne veut pas dire immobilité de la main, ce qui serait incompatible avec l’accompagnement de la bouche du cheval et du mouvement de balancier de sa tête. Si le bras est rigide et la main bloquée, le cheval ne peut pas se livrer et si à ce moment-là on donne l’indication d’accélérer, les deux éléments se contredisent.
Comentarios